Dieu à Westerbork ?

désemparés, mais non dans le désespoir, persécutés, mais non abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis…  2 Corinthiens 4.8,9 

Comment, dans ce camp d’extermination, puis en route vers Auschwitz, continuer à chanter et clamer que “la vie est belle”, comment croire que Dieu est présent ?

Nombreux sont ceux qu’a profondément émus le livre d’Etty Hillesum « La vie bouleversée », ce journal d’une jeune fille juive convertie au christianisme. Si Dieu n’était pas présent, même en ces lieux de l’extrême violence destructrice et de son absolu reniement, personne n’aurait pu le vivre sans s’effondrer, sans se laisser “dissoudre” dans cette sorte de néant voulu et orchestré !

Hillesum vous prend aux tripes, comme un signe évident de la réalité de Dieu jusque dans les pires enfers que l’homme ait imaginés. Elle ne fut pas la seule. D’autres ont partagé le même sort et ont aussi été présentes comme des lumières incroyables au sein des ténèbres.

Et si Dieu était là, s’il a su insuffler le courage et faire chanter certaines de leurs victimes, ne serait-il pas là, au sein de nos épreuves, voire de nos doutes, sans cesse prêt à nous tendre la main et à bouleverser nos vies pour les faire chanter ?

Rien de ce que nous vivons n’est probablement comparable à ce qu’ont vécu Juifs ou résistants dans les camps nazis. Mais aucune de nos épreuves, si bénigne soit-elle, ne semble trop insignifiante à Dieu pour qu’il n’y soit pas à nos côtés ou pour qu’il la regarde comme indigne de son secours.

Réclamons-lui la grâce de l’y voir et de saisir la main qu’il nous y tend.

Richard Doulière

Lecture proposée : Psaume 34, versets 16 à 23

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