Le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut à son tour, et on l’enterra : Luc 16.22
” C’est bon pour la santé quand on est retraité, d’avoir encore une bonne occupation “, m’a dit quelqu’un. Je n’ai pas eu l’audace de demander sur quoi allait déboucher cette bonne occupation… M’aurait-il répondu : ” On verra bien ” ?
Le grand tournant de l’histoire de Lazare et du riche que Jésus a racontée est là dans ce verset qui est en en-tête. Quoi de plus tristement actuel que la situation qui précédait : un homme riche […] qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie,… un pauvre, nommé Lazare […] désireux de se rassasier des miettes…Lazare et le riche vivaient comme nous : chacun ” vivait sa vie ” comme on dit, à sa manière.
Sur quoi cela a-t-il débouché ? Une situation nouvelle et totalement différente après la mort ! Pas l’anéantissement, pas la fin… Le riche avait-il oublié qu’il allait mourir et entrer dans un monde nouveau ?
La vie sur terre est une étape, rien qu’une toute petite étape dans notre existence. Jésus-Christ rappelle à ses auditeurs que nous sommes étrangers et voyageurs sur la terre, des résidents temporaires1, que nous attend une résidence définitive et éternelle. Notre existence est si fragile. Et la fin de notre périple n’a d’imprévisible que le moment. Lazare et le riche nous apprennent aussi que tout se joue de notre vivant : Celui qui croit au Fils a la vie éternelle, celui qui ne croit pas, la colère de Dieu demeure sur lui2.
Albert Lentz
1 Hébreux 11.13 2 Jean 3.36
Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 16, versets 19 à 31