Ceux qui se déclareront pour moi devant les hommes, je me déclarerai aussi pour eux devant mon Père céleste : Matthieu 10.32
Mon père, un libre-penseur convaincu, me dit un jour : – Jean, tu sais que je suis ennemi de la religion : je ne veux pas que tu pries chez moi.
Mais je savais qu’il vaut mieux obéir à Dieu qu’aux hommes et je continuai à prier. Il me dit alors :
– Choisis entre Dieu et moi. Si tu ne renonces pas à la prière, je jure que tu ne passeras plus le seuil de cette porte. Je te donne jusqu’à demain pour réfléchir.
Je passai la nuit à implorer le secours de Dieu. Le matin venu mon père m’aborda brusquement :
– Eh bien, as-tu fait ton choix ?
– Mais père, je ne peux pas désobéir à Dieu…
– Dans ce cas, quitte cette maison sur-le-champ et ne reparais plus devant mes yeux ! Pars immédiatement !
Je me dirigeai vers la porte. Au moment de sortir, je me retournai et je dis à mes parents :
– Avant de m’éloigner de vous pour toujours, je vous demande de m’accorder une grâce, une seule.
– Parle, répondit mon père ; il ne sera pas dit que nous avons refusé à notre enfant sa dernière demande ; mais sache qu’après cela, tout sera fini entre nous.
– Eh bien, laisse-moi prier ici même pour vous deux.
Mes parents, qui s’attendaient à tout sauf à cela, restèrent interdits et muets. J’en profitai pour me mettre à genoux et prier avec ferveur et amour pour eux, pour leur salut, de sorte qu’ils tombèrent tous deux à genoux. Lorsque je me relevai, mon père me dit :
– Ne t’en va pas, Jean. Reste avec nous, mon fils, reste avec nous !
La foi et la prière avaient remporté la victoire.
rapporté par Alfred Kuen
Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 10, versets 28 à 39.