Un enfant nous est né : Ésaïe 9.5
À mon courrier une enveloppe riche d’un faire-part de naissance : « Nous vous annonçons la naissance de notre petit frère… » (encore un de ces enfants de décembre dont l’anniversaire va, sa vie durant, coïncider avec Noël !). Une surprise encore : le nouveau-né a reçu le prénom de « Jésus ». Est-ce l’influence de nos amis ibériques ? La coutume espagnole de donner aux garçons le nom du Sauveur serait-elle en train de s’implanter chez nous ?
Mais la lecture de la suite me fait passer du malentendu au bien-entendu ; de l’illusion à la plus lumineuse des réalités. « Nous vous annonçons la naissance de notre petit frère et ami Jésus venu pour nous aimer et pour nous apprendre à aimer… » Mais qui donc est Édouard, dans cet ingénieux stratagème ?
Édouard ? C’est un bambin de quatre ans, élève d’un jardin d’enfants. Dont la « jardinière » a eu l’idée de la carte à diffuser par toute sa petite classe. Tranchant avec les souhaits de décembre où l’inflation des vœux a banalisé Noël, cette idée d’un faire-part m’a semblé si neuve, si riche de simple lumière qu’il m’en reste au cœur le contrecoup du bonheur. L’imagination semble si souvent en retard quand il s’agit de communiquer aux autres ma bonne nouvelle du salut !
Alain Burnand
Lecture proposée : Livre de l’Apocalypse, chapitre 1, versets 9 à 11