L’Éternel a penché son oreille vers moi : Psaume 116,2
Huang Lian, ayant pour nom pharmaceutique Rhizoma Coptidis, est une plante médicinale chinoise au goût extrêmement amer. Quand un Chinois souffre en silence ou quand il est dans l’incapacité d’exprimer son amertume, il dit : ” Je suis comme un muet qui avale du Huang Lian et qui ne peut rien dire de ce qu’il ressent “.
Le roi David, accablé et en grande détresse, se comparait aussi à un muet face à ses tourments1. Anne, la mère de Samuel, affligée par sa stérilité et, de surcroît, par les moqueries de sa rivale Peninna, était inconsolable malgré la prévenance d’un mari aimant. Elle déversait son amertume devant l’autel de l’Éternel, comme une muette2.
Parfois on reste muet parce que les mots manquent pour exprimer ce qu’on ressent. L’amertume est à son comble. L’oreille attentive est peut-être absente. Ou alors, on se dit : ” À quoi bon ? “, puisqu’on se heurte de toute façon à l’incompréhension. Il ne reste plus que les soupirs.
Est-ce votre état d’âme d’aujourd’hui ? Psalmodiez avec David : Seigneur, tu n’ignores rien de mes soupirs3. Dites-vous : L’Éternel a penché son oreille vers moi. Oui, Dieu entend les muets.Tcheng Yi-Lay
1 Psaume 38.14 2 1 Samuel 1.13 3Psaume 38.10
Lecture proposée : Lettre aux Romains, chapitre 8, versets 26 et 27.