Le travail, bonheur et malheur

Celui qui croise les bras est un insensé et il se détruit lui-même. Il vaut mieux une main pleine de repos que deux mains pleines de travail à courir ainsi après le vent : Ecclésiaste 4.5-6

La Bible ne donne pas d’indication précise et impérative sur le choix d’un système économique ou politique. Elle définit plus un esprit, des principes que des formes rigoureuses. Ainsi chaque système gardera une valeur relative et seconde. Donc, à l’image de l’homme, nul système humain n’est parfait. C’est une nette mise en garde contre toute idolâtrie, fût-elle économique ou politique. Si la Parole de Dieu reconnaît la propriété et la responsabilité individuelle, elle appelle aussi au partage, et même à la redistribution des terres et à la remise des dettes1, empêchant ainsi la pauvreté et l’indigence héritée. Elle dit aussi le danger de la séduction des richesses, sans les diaboliser pour autant.

Pour l’Ecclésiaste, il est encore possible à l’homme de travailler dans un monde corrompu, à une œuvre dont il puisse se réjouir. Ses efforts accompagnés de peine ne sont pas tous inutiles. Dieu est disposé à bénir le travail de l’homme. Ce travail, source d’accomplissement, permet à l’homme de gagner son pain, motivation honorable et satisfaction légitime pour le travailleur : l’ouvrier mérite son salaire2. Et ce salaire permet non seulement l’aide des siens mais aussi celle de ses prochains. La productivité n’est plus une fin en soi.

François-Jean Martin

1 Lévitique 25.10 2 Luc 10.7

Lecture proposée : Livre du Lévitique, chapitre 25, versets 10 à 17.

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