La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse : Proverbes 1.7
On n’aime plus guère utiliser le mot crainte en relation avec Dieu. Aussi la plupart des traductions de la Bible l’ont-elles remplacé par l’idée de respect ou de vénération.
On avait bien tort de voir en Dieu un “père fouettard”, et il est vrai que respect et vénération sont inclus dans le sens du mot original. Mais on ne saurait en exclure la “peur” d’un juste juge qui ne peut gommer les fautes comme si elles n’existaient pas.
Aussi la sagesse a-t-elle pour première démarche cette crainte salutaire. Une crainte qui signifie le refus de vivre comme si Dieu n’existait pas, comme si nous n’avions pas à rendre compte un jour de ce que nous aurons fait de la vie et des biens qu’Il nous prête. Le craindre, c’est encore ne pas demeurer indifférent aux marques d’amour qu’il prodigue et, par-dessus tout, à la preuve suprême qu’il en a donnée en se faisant homme pour mourir en notre faveur et nous accorder le pardon.
Mais, très vite, lorsque nous avons compris à quel point il nous a aimés, la crainte du Juge se transforme en volonté de l’aimer en retour. Elle devient alors la crainte de le décevoir en ne vivant pas de manière digne de cet amour.
Telle est en effet la nature du respect et de la vénération authentiques.
Richard Doulière
Lecture proposée : 1ère lettre de Jean, chapitre 4, versets 17 à 21.