Mains ensanglantées

Quand vous étendez vos mains, je détourne les yeux […] : vos mains sont pleines de sang : Ésaïe 1.15

Difficile à entendre pour un homme religieux. Ce reproche n’était pas fait à des gens comme ceux que je rencontre à longueur d’années dans leurs prisons, mais à des propres justes. Le regard de Dieu voit derrière les apparences. Dans ce chapitre d’Ésaïe, Jérusalem, le centre cultuel des Juifs, est comparée aux villes de Sodome et Gomorrhe dont l’abomination a attiré une condamnation exemplaire. Les mains levées, de ceux qui prient, ne peuvent toucher le cœur de Dieu. Ces mêmes mains portent la responsabilité de la mort d’opprimés, d’orphelins et de veuves1. Cette indifférence meurtrière ne peut laisser un Dieu d’amour satisfait.

Jésus-Christ, dans un message nous transportant au Jour du Jugement dernier, s’identifie aux affamés, assoiffés, étrangers, malades, détenus2. Il reproche aux accusés, leur insensibilité envers ces malheureux. Il y a parmi les condamnés des hommes religieux, respectueux des lois humaines mais coupables envers la loi de Dieu. Celle-ci se résume ainsi : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée, de toute ta force et ton prochain comme toi-même. La surprise des condamnés sera aussi grande que celle de ceux que Jésus accueillera. Pour ces derniers, ce qu’ils ont fait à “ces petits” était naturel, puisé dans l’amour de leur Sauveur.

Gérard Peilhon

1 voir Ésaïe 1.17 2 Matthieu 25.31-46

 

Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 1, versets 12 à 20.

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