Une coquille vide

Entrant dans le tombeau, il voit les bandelettes qui gisent là et le linge qui était sur la tête de Jésus :  Jean 20.6

Philippe ne ressemblait pas aux autres enfants. Il était trisomique. Il fréquentait une église et était intégré dans un groupe d’enfants. Le moniteur qui s’occupait de lui ne savait pas toujours ce que Philippe était capable de comprendre de la Parole de Dieu.

Comme Pâques approchait, le moniteur eut une idée. Il rassembla de grands œufs en plastique que l’on pouvait ouvrir et demanda à chaque enfant d’y mettre quelque chose qui rappelle Pâques. Chaque enfant repartit et ramena ensuite son œuf. Un par un, le moniteur les ouvrit et le moniteur récolta fleurs, papillons et autres objets. Puis vint le tour de l’œuf de Philippe. Le moniteur l’ouvrit : l’œuf était vide.

– Tu n’y as rien mis, Philippe ? Tu n’as pas compris ce que j’attendais ?

– Si, dit Philippe. Mon œuf est vide parce que, à Pâques, la tombe de Jésus était vide.

La réponse de Philippe stupéfia tous les participants.

Trois mois plus tard, suite à une infection, Philippe mourut. Le jour de l’enterrement, l’église était remplie de gens en deuil. Mais c’est à la vue de neuf enfants qui descendaient l’allée avec leur moniteur que bien des personnes pleurèrent. Les enfants ne portaient pas de fleurs. Ils se dirigèrent droit vers l’autel et y déposèrent un œuf, un vieil œuf tout vide.

Gilles Georgel

Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 24, versets 1 à 8.

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