Apprends-nous donc à bien compter nos jours afin que notre cœur acquière la sagesse. Psaume 90.12
Faute d’orthographe ? Non ! Ma question concerne le moment – “quand ?” – où vous aurez le temps de faire ce que vous n’avez pas le temps de faire maintenant. Nous amassons tant de choses : objets ou argent, avec l’intention d’en faire un jour ceci ou cela. Lors de la retraite, peut-être ! Mais si nous faisons le compte du temps qu’il faudra pour faire bon usage de tout ce que nous avons accumulé, nous voyons rapidement qu’il y faudrait, non une retraite, mais plusieurs vies supplémentaires.
Que dire de ceux qui accumulent sans autre projet que de posséder ?
Nous ne sommes pas conscients de la rapidité avec laquelle s’écoulent les jours, ni que le temps ne nous appartient pas. Et même si nous vivions longtemps nous ne réaliserions qu’une infime partie du bon usage que rend possible ce dont nous avons fait notre environnement.
C’est dans cette perspective que la prière de Moïse prend tout son sens. Découvrir que nos jours sont comptés, c’est avoir la sagesse de vivre le présent. Faire aujourd’hui ce que ce présent rend possible avec ce que je possède plutôt que de multiplier les possibilités virtuelles d’un avenir qui ne m’appartient pas, forcément aléatoire.
Agir avec sagesse, c’est choisir, parmi les possibles, ce qui est profondément bon aux yeux de Dieu, plutôt que ce qui me flatte ou que je trouve agréable. Ce choix sera dicté par la prise de conscience de la brièveté de mon existence.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Psaume 90.