Un fléau impossible à maîtriser

La parole n’est pas sur notre langue que déjà, ô Éternel, tu la connais entièrement. Psaume 139.4

Deux jeunes gens visitent la cathédrale Saint-Paul à Londres. Agacés par la voix monotone d’un vieux guide qui débite avec lenteur ses explications, ils s’éloignent un peu pour deviser librement. Tournés vers la muraille et à voix basse, ces garçons reprennent les phrases du guide en imitant son accent et en se moquant de lui. Or, ils ignorent que la longue galerie où ils se trouvent – la galerie des murmures – possède une acoustique exceptionnelle et qu’une parole même dite à voix basse, est entendue très distinctement à l’autre bout de la salle. On imagine la confusion de ces deux jeunes gens lorsqu’ils sont vertement repris par le guide devant une quinzaine de touristes amusés !

Quelle leçon ! C’est vrai, aucune parole n’échappe à notre Dieu, si souvent attristé par notre langage négatif. Nous parlons certainement beaucoup trop et rarement avec générosité de cœur : critiques, calomnies, médisances, flatteries, mensonges… souillent nos lèvres et attristent le Saint-Esprit. Le prophète Ésaïe s’est écrié : Malheur à moi… je suis un homme dont les lèvres sont impures.1 Alors disons avec David : Éternel, mets une garde à ma bouche ; veille sur la porte de mes lèvres.2

Que notre langage soit positif et qu’il glorifie Celui qui a expié nos péchés, aussi ceux des lèvres.

Celui qui veille sur sa bouche garde son âme.3

André Adoul

1 Ésaïe 6.5 2 Psaume 141.3 3 Proverbes 13.3

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Lecture proposée : Lettre de Jacques, chapitre 3, versets 6 à 12.

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