Pas de petits bonheurs

Le seul bonheur des humains est de manger, de boire et de jouir des résultats de leur travail. J’ai constaté que c’est Dieu qui leur offre ce bonheur. Ecclésiaste 2.24

Félix Leclercq, dans un petit recueil, rappelle, plein d’émotion : « Lorsque la famille était réunie à table et que la soupière fumait, maman disait parfois :

– Cessez un instant de boire et de parler.

Nous nous regardions sans comprendre, amusés.

– C’est pour vous faire penser au bonheur, ajoutait-elle.

Nous n’avions plus envie de rire. »

Un des risques liés au fait d’appartenir à une société d’abondance est de trouver tout à ce point dû ou naturel que nous n’avons même plus la pensée d’en être reconnaissants.

Il fut un temps où, même dans les familles non pratiquantes, on prononçait au moins une formule de reconnaissance avant de commencer à manger. Ce pouvait être quelque peu superstitieux. Une de mes grand-mères aurait craint, si elle l’oubliait, de ne pouvoir digérer le repas !

Mais que de foyers, même chrétiens, où l’on “attaque” le repas sans un mot de reconnaissance envers Celui qui envoie la pluie et le soleil pour faire mûrir les moissons !

Ne soyons pas ingrats. S’arrêter, mesurer l’étendue de nos privilèges et nous souvenir que c’est Dieu qui offre aussi ces petits bonheurs simples… cela, déjà, pourrait transformer notre quotidien.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Psaume 104, versets 13 à 15.

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