Chrétien triste, triste chrétien ?

Je dis tout cela […] pour qu’ils possèdent en eux cette joie qui est la mienne, une joie parfaite. Jean 17.13

Trop de croyants donnent l’impression que l’existence du chrétien est étriquée, maussade. Or, ce n’est certainement pas ce que Jésus voulait. Preuve en est sa prière pour ses disciples dont nous sortons le verset d’aujourd’hui. Il voulait pour eux sa joie véritable, parfaite, non une joie quelconque frelatée ou passagère.

Mais comprenons que Sa joie n’a rien à voir avec l’excitation d’un moment ou le rire bruyant. Elle va parfois de pair avec la tristesse d’un deuil, d’une déception, de la prise de conscience des souffrances du monde… Tout en étant au-delà des circonstances, elle est la certitude tranquille que nous sommes aimés de Dieu, et que même les circonstances douloureuses sont permises pour notre bien. C’est la conviction que le meilleur est au bout et qu’il vient.

Cette certitude transfigure même les détails. La joie du chrétien, celle qui vient de Dieu, est reconnaissance aux deux sens du mot. Reconnaissance, d’une part, de Sa sagesse, Sa grandeur, Son amour… dans la fleur discrète cachée parmi les mousses, la symétrie du flocon de neige, le premier sourire d’un nouveau-né. Lui aussi doit s’en émouvoir et en sourire ! Reconnaissance, action de grâce d’autre part.

Elle déborde quand un humain prend conscience de sa misère, se repent, réclame le pardon et la grâce de vivre désormais pour Jésus-Christ.

Étriquée la vie chrétienne ? Oh ! que non ! C’est celle même de Dieu.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 15, versets 1à 10.

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