J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire. Matthieu 25.35
Un fermier qui se disait chrétien et dont les greniers regorgeaient de blé avait l’habitude de prier pour les pauvres. Pourtant quand on le sollicitait pour leur venir en aide, il avait pour excuse de ne pouvoir joindre les deux bouts, la conjoncture du moment n’étant pas très favorable.
Son garçon entendait son père prier et assistait à ces scènes regrettables. Il lui dit un jour :
– Papa, comme je voudrais être comme toi et posséder autant de blé !
– Et qu’en ferais-tu ?
– Papa, j’exaucerais tes prières !
C’est avec un certain pincement au cœur que j’ai relu dernièrement cette anecdote. En cette fin d’année où beaucoup se préparent à fêter Noël en famille, mes pensées se sont tournées vers cet homme en difficulté, vers cette mère célibataire, vers ce jeune sans travail et vers ce SDF qui n’auront peut-être pas de quoi manger ou de lieu où passer la nuit. Aurons-nous une pensée pour ces personnes ou pour ce couple âgé, oublié de tous, qui vit au seuil de la misère à quelques pas de chez nous ?
La Bible enseigne : N’aimons pas en paroles ni avec la langue, mais en actions et en vérité. Puisse Dieu nous sensibiliser à ne pas fermer la porte de notre cœur. Il y a certainement quelque chose à faire. « En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » Ce sont les paroles mêmes de Jésus.
Albert Nouguier
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 31 à 46.