Dans la crainte d’échouer sur des récifs, ils jetèrent quatre ancres de la poupe. Actes des Apôtres 27.29
Le long et détaillé récit de transfert de l’apôtre Paul entre Césarée et Rome1 est un chef d’œuvre classique de la littérature antique, un des documents les plus significatifs pour connaître les conditions de navigation sur la Méditerranée au 1er siècle. Plusieurs marins ont scruté minutieusement le récit de Luc, son auteur, et ont confirmé tous les détails donnés à partir de leur propre expérience de navigation en Méditerranée. Ainsi la manœuvre qui consiste à jeter les ancres de la poupe afin de maintenir la proue dirigée vers le rivage n’est pas courante. Mais, sans elle, la tempête soufflant de l’arrière, le bateau tournerait autour des ancres de la proue et irait se briser sur les rochers.
Tout au long des siècles, d’autres navigateurs s’en sont inspirés. L’Amiral Nelson déclara avoir, dans ces quelques pages, beaucoup appris de son métier. Ayant lu ce chapitre peu avant la bataille de Copenhague en 1801, il donna l’ordre d’ancrer ses bateaux pareillement !
On compare souvent cet épisode mouvementé de la vie de Paul aux tempêtes qui peuvent survenir dans nos vies et les malmener. Parfois le déchaînement des éléments autour de nous est si violent que, tels les passagers de ce bateau, nous avons perdu finalement toute espérance d’être sauvés2. Puissions-nous alors trouver dans ce Livre étonnant, la Bible, les précieuses indications qui nous permettent de trouver les ressources spirituelles qui ramènent la sécurité nécessaire.
Guy Gentizon
1 Actes 27
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Lecture proposée : Psaume 46,versets 1 à 7.