Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante. Jean 10.10
On demandait à Woody Allen, si, selon lui, il y a une vie après la mort. Il répondit : « Je me demande surtout s’il y en a une avant ! »
Il nous arrive peut-être de nous demander si notre existence est vraiment une vie. “Métro, boulot, dodo”, est-ce une vie ? Se battre pour assurer l’essentiel, est-ce vivre ? Ou ne point prendre de repos afin d’accumuler des biens, est-ce vivre ? Jean d’Ormesson disait : « C’est la grande question : que faisons-nous, depuis notre naissance jusqu’à notre mort, du temps qui nous est donné ? » Si nous ne pouvons être satisfait de notre propre réponse, est-ce sans remède ?
Jésus a dit être venu dans le monde pour nous communiquer une vie abondante. Notre texte ne concerne pas l’au-delà, mais le présent. Dès maintenant, nous mettant à son écoute, nous pouvons vivre une vie abondante. Car en réponse à notre foi, il donne un sens à la vie, propose un objectif exaltant. Il ne promet pas l’abondance matérielle ou la multiplication des loisirs – toujours bien décevants. Mais une raison de vivre pour lui, sachant que c’est semer pour l’éternel lendemain. Tout comme la moisson attendue donne sens, pour l’agriculteur, au labour et aux semailles. C’est réellement vivre que de se savoir en train de construire pour l’essentiel : ce qui dure éternellement.
Richard Doulière
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Lecture proposée : Lettre aux Galates, chapitre 6, versets 7 à 10.