Pas un petit machin “soft”

L’empereur me demanda : – Que veux-tu donc ? Je priai le Dieu des cieux, et je répondis… Néhémie 2.4,5

Confronté à une demande inattendue, Néhémie ne peut prier que fort brièvement. La réponse à donner était pourtant de la plus grande importance. Néhémie ne pouvait pas plus se passer de l’inspiration de son Dieu que faire attendre l’empereur.

Sa prière-éclair me plaît, non que je ne trouve aucun plaisir à un long échange avec Dieu, mais parce qu’elle démontre que, pour nous écouter, Dieu n’a nul besoin de discours. Il entend et répond à un simple cri. Néhémie a-t-il simplement pensé : « Seigneur, inspire ma réponse » ? Dieu répondit.

Mais la prière peut aussi être longue contemplation intérieure, supplication pressante en faveur d’un proche ou bien silence tranquille d’un abandon. Elle est toujours enracinée dans le vécu. Elle ne peut se contenter de formules toutes faites, répétées comme des mantras, ni de prolixes verbiages. Un moine, Frère François Cassingena-Trévedy, interviewé pour “Panorama” l’exprimait ainsi : « La prière, en christianisme, n’est pas un petit “machin” soft, à côté de la vie. Elle plonge ses racines au cœur de l’existence. ». « Aujourd’hui, disait-il encore, je crois que l’œuvre que nous avons à accomplir, c’est de faire de toute notre vie une prière. »

Si notre croyance ne se traduit pas en dialogue spontané avec Dieu, elle est totalement illusoire. La foi authentique se nourrit nécessairement de l’échange qu’est la véritable prière.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Lettre aux Philippiens, chapitre 4, versets 6-7.

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