La foule

En voyant les foules, il fut pris de pitié pour elles, car ces gens étaient inquiets et abattus, comme des brebis sans berger. Matthieu 9.36

Face aux foules, j’aurais par nature plutôt la réaction du poète romain Horace qui disait : « Je hais la foule et je la fuis. » La foule n’est-elle pas stupide, grégaire, imprévisible ? Les mouvements de foule ne sont-ils pas souvent irrationnels, incontrôlables ? Pour être tranquille et ne pas avoir d’histoires, ne vaut-il pas mieux s’en éloigner ?

L’attitude de Jésus à l’égard des foules est tout à fait différente. Il pose sur la foule un regard de compassion comme si son regard se posait sur chacun des individus qui la constituent. Le regard de Jésus porte bien au-delà de nos regards qui s’arrêtent aux apparences extérieures. Jésus voit le désarroi, les souffrances, l’inquiétude, les aspirations, cachés au fond des cœurs. Et son cœur ressent ce que ressentent ces gens venus à sa rencontre. Les journées de Jésus étaient bien chargées. Dès le matin la foule accourait vers lui et elle l’accaparait jusque tard le soir. On venait de loin pour être guéri par lui ou pour entendre son message. Jésus aurait pu céder à l’excuse de la fatigue, au besoin de souffler un peu… Et pourtant il reste disponible, accessible. Il répond aux besoins physiques, psychiques, spirituels, de ceux qui viennent à lui dans une attitude de foi. Il est ce bon berger qui prend soin de ses brebis.

Est-il votre berger ?

Bernard Grebille

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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 14, versets 13 à 21.

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