Notre âme s’est échappée, comme l’oiseau du filet des oiseleurs ; le filet s’est rompu et nous nous sommes échappés. Psaume 124.7
Interviewée au journal télévisé au début du mois de juillet 2008, Ingrid Betancourt, après six années passées auprès des FARC dans la jungle colombienne, dit son calvaire.
– Pour vous, qu’est-ce qui a été le plus difficile ?
– La méchanceté de nos gardiens.
– Comment avez-vous géré cela ?
– Par le pardon. Sinon j’aurais été dans une captivité encore plus grande.
Elle faisait allusion à la haine qui aurait pesé lourdement sur son esprit de croyante, si elle avait cultivé l’amertume et le désir de vengeance.
Je me suis souvenu alors d’une réunion en milieu carcéral. J’y accompagnais un pasteur qui, évoquant la situation des personnes de son auditoire, déclarait :
– Savez-vous qu’on peut être en dehors de ces murs et ne pas être libres, pris par les soucis de la vie ? Et que vous ici, vous pouvez expérimenter la liberté que le Christ nous offre en nous libérant de la prison du péché ?
Cette dimension spirituelle est une clé essentielle qui permet de sortir des impasses douloureuses dans lesquelles l’existence peut nous enfermer. Ingrid Betancourt n’a pas caché qu’elle avait trouvé les ressources nécessaires dans sa foi. Cette confiance dans les ressources que Dieu met à notre disposition est accessible à quiconque se tourne vers lui avec espérance.
Guy Gentizon
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Lecture proposée : Psaume 124.