Jésus cracha à terre, et fit de la boue avec sa salive. Puis il appliqua cette boue sur les yeux de l’aveugle : Jean 9.6
Ceux qui jettent une pièce de monnaie dans l’escarcelle du mendiant ne s’arrêtent pas pour lui serrer la main ou pour s’enquérir de sa santé. Comme les pharisiens ne manqueront pas de le lui rappeler, l’aveugle-né est officiellement « maudit » : … depuis ta naissance, tu n’es que péché des pieds à la tête… Ce n’est pas en allant au Temple ou en en revenant qu’on a envie de se souiller par un contact avec une telle personne !
Mais Jésus n’hésitera pas à toucher les yeux de l’aveugle avec la mixture qu’il a préparée. Le contact des doigts du Maître rompt l’isolement du paria et fait tomber une chaîne qui le tenait à l’écart de tous. Quelle qu’ait été notre vie, quels que soient les préjugés dont les autres nous accablent, Jésus nous tend la main et veut établir le contact avec nous.
La salive est créditée de propriétés curatives depuis l’Antiquité, non sans fondement scientifique d’ailleurs. L’homme saisit donc sans peine la volonté de Jésus de lui faire du bien. (Même si Jean, le rédacteur de l’évangile, insiste moins sur la salive que sur la boue — le mot est mentionné cinq fois au cours du récit.) Quelle que soit la difficulté qui vous « plombe » aujourd’hui, le Seigneur Jésus veut toucher votre vie. Il vous demande seulement de croire à sa volonté de vous faire du bien.
Robert Souza
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Lecture proposée : Lettre aux Romains, chapitre 8, versets 31 à 39.