Il veut habiter nos entrailles

Si quelqu’un m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui… Apocalypse 3.20

Chacun vient de fêter Noël à sa façon. Montagne de cadeaux, repas de roi, large rassemblement de famille ; d’autres, plusévangéliquement, ont privilégié l’accueil d’un voisin isolé, le don fait à une œuvre caritative. Fort bien.

Pourtant, donner à Noël son vrai visage passe par ailleurs. Car Jésus n’est pas né simplement pour provoquer l’émotion inévitablement ressentie à la vue d’un nouveau-né ; ni même pour provoquer un peu de générosité.

Il est venu pour être présent et nous transformer au dedans. C’est en nous qu’il n’a pas cessé de vouloir naître, afin de faire de nous de nouvelles créatures et autant d’habitations de son amour.

De nous être souvenu une nouvelle fois de sa naissance lointaine nous l’a-t-il rendu intérieurement présent ? Habite-t-il nos entrailles ? En hébreu, “entrailles” et “compassion” sont un seul mot.

Noël a-t-il mis au moins un peu de compassion dans nos cœurs ?

Si nous sommes religieux, nous faisons comme s’il venait de nouveau chaque année. Certes, le Seigneur reviendra. Mais il n’est pas vraiment reparti. Il est là, jour après jour, sollicitant la place qui lui revient en notre être. Une place qu’il veut occuper et remplir de sa compassion, pour que, sortant du cercle étroit de nos égocentrismes, nous allions, de sa part, dire son amour à ceux pour qui Noël n’aura été qu’une fête de plus.

Richard Doulière

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Lecture proposée : Livre de l’Exode, chap. 34, versets 1 à 7 ;Évangile selon Jean, chap. 1, verset 18.

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