Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur, le Tout-Puissant.
2 Corinthiens 6.18
Dans son livre « Le moment fraternité » le philosophe Régis Debray se lamente du manque, si flagrant aujourd’hui, du troisième élément de la triade républicaine : « Fraternité ». C’est Robespierre qui proposa en 1790 que le mot soit écrit sur le drapeau national.
Pour R. Debray, ce “parent pauvre” de la triade se campe plutôt dans le religieux. Il fait référence au Sermon sur la Montagne1 et évoque « le prolétaire de Nazareth », Jésus-Christ. Soit. Mais la chrétienté ne peut guère être fière de sa fraternité. Ainsi les guerres de religion d’hier et d’aujourd’hui le démentent.
Cependant, la fraternité se manifeste fréquemment au plan individuel, par exemple, lors de catastrophes. Et des exemples de vraie fraternité existent. L’existence d’un groupe biblique, de la prison où autrefois un Irlandais du Nord et d’autres du Sud, incarcérés, priaient et étudiaient l’Évangile ensemble, a provoqué cette réflexion de la part d’un visiteur politique : « N’est-ce pas ici la solution du problème irlandais ? » Des Palestiniens et des Israéliens, convertis à Jésus-Christ, célèbrent ensemble leur culte hebdomadaire dans des églises depuis des années !
Une véritable fratrie dépend d’un père. Ceux donc qui ont trouvé en Dieu leur Père céleste et spirituel (par leur foi en Jésus-Christ) sont des frères et des sœurs. Ils vont découvrir bien plus facilement cette vertu rare, et Dieu les appelle à la vivre.
Pierre Wheeler
1 Matthieu 5 à 7
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 1, versets 6 à 13.