Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui n’amasse pas avec moi, disperse. Matthieu 12.30
Dieu est jaloux. Il n’accepte pas le partage. Jean-Paul II avait raison lorsqu’il disait : « Dieu est exigeant. Il demande beaucoup. Il demande tout. » Cela ne rejoint-il pas le premier commandement : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée ? De fait, cela ne nous gênerait pas trop ; c’est assez abstrait pour nous mettre à l’aise… si ce n’était doublé de ce second commandement qui lui est semblable et qui, seul, peut manifester le premier : … et ton prochain comme toi-même.
Avouons-le, cela ne convient guère à nos velléités occasionnelles, à notre très mauvaise “bonne volonté” des beaux jours !
Dieu nous veut tout entier. Tout, c’est Sa norme. Il ne serait pas Dieu, s’il pouvait en accepter une autre.
Mais surtout, comprenons que son exigence n’a rien de tyrannique ni d’égocentrique. S’il nous veut tout entiers à lui, c’est parce qu’il nous aime et qu’il veut notre épanouissement, qu’il sait que celui-ci n’est possible que lorsque nous nous abandonnons à lui. Son amour n’a rien de possessif. Il en est aux antipodes.
Mais surtout, est-ce trop de demander tout quand on s’est d’abord entièrement dépouillé soi-même et que, par surcroît, on donne ce que l’on ordonne ?
Richard Doulière
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 22, versets 34 à 40.