Travaillez, non pour la nourriture périssable, mais pour celle qui dure pour la vie éternelle. Cette nourriture, c’est le Fils de l’homme qui vous la donnera, car Dieu le Père lui en a accordé le pouvoir…
Jean 6.27
« Tout le domaine, dont vous ferez le tour entre le lever et le coucher du soleil, vous appartiendra pour les 1000 roubles. » Ivan n’avait pas hésité longtemps pour saisir l’offre sans précédent des édiles de ce village des vastes steppes au-delà de l’Oural.
Depuis le matin il marchait. Maintenant il ne marchait plus, il courait… Le soleil descendait déjà sur la colline ; il courut plus vite encore, malgré la fatigue. Enfin, il revint vers ceux qui l’attendaient et s’affala à leurs pieds, dans un dernier souffle, pour ne plus se relever. Le soleil disparaissait à l’horizon… « Ah ! bravo mon gaillard, tu as gagné beaucoup de terre ! »
Avais-je alors 11 ans ? J’avais eu de la peine à saisir tout le sens de cette parabole lue en cours de Français et dont j’ai oublié l’auteur. Mais cette dernière phrase est restée gravée dans ma mémoire.
Travailler, s’activer, gagner sa vie, se mettre à l’aise, s’enrichir, s’acharner… Pourquoi la Fête du Travail a-t-elle pour beaucoup un arrière-goût amer ? N’est-ce pas – aussi – parce que les uns accaparent de “si grands domaines”, privant par là tant d’autres de leurs semblables de gagne-pain ?
Ce jour férié est une occasion de réfléchir au but de nos activités et au bien-fondé de nos aspirations. Jésus nous invite à les considérer à la dimension de l’éternité.
Rechercherez-vous ce qui subsiste à jamais ?
Albert Lentz
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 25 à 29.