La vie : un trait d’union ?

Quel avantage l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?
Ecclésiaste 1.3

Wilhelm Busch raconte qu’il a parcouru le vieux cimetière d’une presqu’île du lac de Constance avec une diaconesse :

« Le mur d’enceinte surplombe le lac dans lequel on peut voir de vieilles pierres tombales. À travers l’eau claire, on peut même y lire les inscriptions. La diaconesse me dit : “C’est ici que le cours de ma vie s’est décidé. J’étais encore une petite fille quand mon regard est tombé sur ces pierres. Sur l’une d’elles, le nom était effacé, mais on pouvait encore bien lire les dates : 1789-1821. Cela m’a fait un choc : le trait entre les deux dates, c’était toute une vie d’homme ou de femme. Rien qu’un petit trait d’union ! Quelle responsabilité est la nôtre de faire de ce trait d’union quelque chose de valable ! C’est là que j’ai donné ma vie à Dieu et que j’ai décidé de mettre cette pauvre petite vie à son service. C’est ainsi que je suis devenue diaconesse…”

« Un quart d’heure plus tard, nous sommes allés à l’embarcadère où une troupe joyeuse de curistes s’amusait. Une pensée me tourmentait : Tous ces gens savent-ils ce qu’est notre vie ? Un trait d’union entre deux dates. Qu’en font-ils ?

« Et moi-même ? J’ai compris que c’était une grande chose lorsque, de ce petit trait, Dieu fait quelque chose “à la louange de sa gloire” ».

Cité par Alfred Kuen

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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 2, versets 20 à 26.

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