Quand mon âme était abattue au-dedans de moi, je me suis souvenu de l’Éternel.
Jonas 2.8
Jonas, envoyé par Dieu à Ninive, a déserté. Y a-t-il assez de grâce pour un prophète déserteur ? Le poisson de Jonas – et l’histoire estconfirmée par le Fils de Dieu – représente le miracle de la grâce. La mort débouche sur la résurrection.
Tel un nouveau-né, le prophète, avalé par un grand poisson, est craché sur une plage en Terre sainte. Lui aussi a “profité” de cette grâce coûteuse qui libère le coupable en transférant son péché sur l’Innocent.
Lui, qui était seul dans sa désobéissance, se retrouve dans la présence de Dieu. Enfin, il prie. Et quelle prière ! Quinze renvois à onze psaumes en quelques phrases, tirés du trésor de son cœur. Au fait, quel est le trésor dans lequel nous puisons ? Le livre de Jonas est lu dans la synagogue pour la journée du Yom Kippour. Il veut dire : « Nous avons fait faillite. Mais dans ta grâce, pardonne et renouvelle ! »
Que veut-il exprimer, Jonas, en disant : Ceux qui s’attachent à des vanités de néant se privent de la grâce ? Pense-t-il déjà aux idolâtres de Ninive, ou encore à la vanité de son propre cœur qui l’a poussé à fuir Dieu ? Mais maintenant tout change. Il tiendra parole1.
Où nous conduit la poursuite du néant dans notre vie ? À nous priver de la grâce de Dieu ! Et Dieu nous laisse nous enfoncer jusqu’à ce que nous soyons prêts à venir à Lui, même “du fond de la fosse”.
Disons-lui, nous aussi : « Nous avons fait faillite. Mais dans ta grâce, pardonne et purifie ! »
Egbert Egberts
1 Jonas 2.10
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Lecture proposée : Livre du prophète Jonas, chapitre 2.