Le méchant, dans son arrogance, déclare : « Dieu n’existe pas. » Il ne va pas chercher plus loin, c’est là le fond de sa pensée. Toujours ses procédés lui réussissent. […] Il se dit : « Je ne risque rien, je suis à l’abri du malheur… »
Psaume 10.4-6
Il y a quelques décennies vivait un homme qui avait une grande ambition et une volonté capable de surmonter tous les obstacles dressés par ses adversaires ; le plus grand d’entre eux était Dieu. Au cours d’une ascension dans les Alpes avec un ami chrétien, il lui dit : « Dieu n’existe pas, et je vais te le prouver ». Il sortit sa montre et dit : « Si Dieu existe, qu’il me détruise ; je lui donne une minute ». La minute s’écoula et rien ne se passa.
– Tu vois : Dieu n’existe pas.
– Ne blasphème pas : tu risques de le payer cher.
– Jamais de la vie. Je te le prouverai aussi, mais il faut me laisser plus qu’une minute.
Les années passèrent. L’homme semblait avoir raison : il devint l’un des grands de ce monde, maître de millions d’hommes. Tout paraissait lui réussir. Alors il fit la guerre… et la perdit. Il lui fallut fuir son pays et ses hommes. Il monta dans une voiture ultrarapide et, pour ne pas être reconnu, il enfila un uniforme militaire de l’armée alliée. Il n’avait pas encore compris que Celui devant lequel il fuyait se rit des déguisements. Ni que la « minute » qu’il avait donnée à Dieu pour le détruire tirait à sa fin. Peut-être l’a-t-il compris quelques heures plus tard lorsque des coups de feu retentirent : les dernières secondes de la minute de Dieu étaient écoulées.
Cet homme s’appelait Benito Mussolini, le Duce d’Italie.
Alfred Kuen
_______________
Lecture proposée : Psaume 10.