Je portais envie aux insensés, en voyant le bonheur des méchants.
Psaume 73.3
Au temps du roi David, Asaph avait été chargé de la direction de la musique et du chant dans le temple de Jérusalem. Il était responsable d’une chorale qui chantait les louanges de Dieu. Mais il a connu une vraie crise dans sa vie, une crise de foi !
Il essayait de marcher fidèlement dans les voies de Dieu. Mais ce qui lui posait problème, c’était de voir que ceux qui étaient infidèles et rebelles à Dieu prospéraient, et semblaient vivre mieux : « Rien ne semble les tourmenter, ils n’ont pas part aux souffrances humaines, ils sont gras…»
Et Asaph se demande pourquoi faire tant d’efforts pour vivre (apparemment) moins bien qu’eux ? Il a l’honnêteté de souligner qu’il jalousait les infidèles et qu’à y réfléchir, il ne comprenait pas : « La difficulté fut grande à mes yeux. »
Asaph partage ouvertement sa crise et nous dit ses conclusions : « Je trouvais tout cela bien trop injuste jusqu’au jour où je suis entré dans la maison de Dieu et où j’ai réfléchi au sort qui les attend. » Et il termine en disant : « J’étais stupide et sans intelligence. »
Chacun, à un moment donné, se pose des questions sur le sens de la vie, réfléchit à ce qui paraît être des injustices et ne comprend pas. Vivre une crise, c’est humain, souvent “légitime”. Faut-il encore comme Asaph, y réfléchir en profondeur ! Non pas arrêter nos regards sur ce qui est apparent, mais regarder à Dieu et voir la situation dans la perspective de l’éternité.
Conclurons-nous comme Asaph : « Pour moi, m’approcher de Dieu, c’est mon bien : je place mon refuge dans le Seigneur, l’Éternel… »
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Psaume 73.