Si ta main ou ton pied sont pour toi une occasion de chute, coupe-les, mieux vaut entrer dans la vie boiteux ou manchot que d’avoir les deux pieds et d’être jeté dans le feu de la géhenne.
Matthieu 18.8
L’intégrité physique est importante. Mais si pour la conserver, nous hypothéquons notre destinée éternelle, c’est un très mauvais calcul. Lorsque la gangrène a gagné un de nos membres, il vaut mieux l’amputer pour conserver la vie. Cette image réaliste et forte s’applique à notre vie intérieure, à notre vie spirituelle. Le péché, par le biais d’une mauvaise habitude, impliquant un ou plusieurs de nos membres, a gangréné notre organisme. Si nous voulons nous en sortir, il faut accepter de “couper” avec certaines relations, ou habitudes, ou lectures, ou spectacles, ou lieux que nous fréquentons, là où nos pieds nous conduisent presque machinalement. Il faut couper avec notre ancien mode de vie et de pensées. Même si la rupture est douloureuse, elle est indispensable pour sauver l’organisme entier. Faisons confiance au chirurgien divin qui saura cautériser la plaie en y mettant le baume de Sa Parole d’amour.
Il est préférable d’entrer dans la vie volontairement, plutôt que d’être jeté, sans notre avis, dans un lieu de tourments où les souffrances morales et spirituelles seront infiniment plus pénibles qu’une amputation. Jésus définit la géhenne comme un lieu de tourments où il y a des pleurs et des grincements de dents1.
Gérard Peilhon
1 Matthieu 8.12 ; 13.42,50 etc.
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 7 à 9.