(L’amour) ne cherche pas son propre intérêt […] en toute occasion il pardonne, il fait confiance, il espère, il persévère.
1 Corinthiens 13.5,7
Pour beaucoup de couples, l’amour doit être un coup de foudre permanent, une relation passionnelle intense. Si ce n’est plus le cas, si le « train-train » quotidien s’installe, si les contraintes de la vie s’imposent, si l’autre ne répond plus à l’idéal attendu, alors on n’hésite plus à interrompre la relation. L’éventualité de la rupture est déjà là en germe dans le contrat initial du couple… On se sépare de plus en plus facilement, avec de moins en moins de scrupules, même si des enfants sont nés. On prétexte même que cela vaut mieux aussi pour eux… Leur a-t-on demandé leur avis ? Notre époque se caractérise par cette quête insatiable de bonheur personnel et de liberté individuelle. L’amour est perçu comme un absolu qui doit tout nous apporter…
Cette conception de l’amour est à l’opposé de celle qui nous est présentée dans la Bible. Au sens biblique, aimer c’est avant tout vouloir le bonheur de l’autre. Cet amour –“agapé” en grec– est l’amour qui se donne à l’autre. Son modèle est l’amour que Dieu nous témoigne en Jésus-Christ, lui qui s’est donné pour nous sauver. L’amour-agapé n’est pas un coup de foudre éphémère, c’est une volonté renouvelée chaque jour de construire une relation harmonieuse avec l’autre. C’est une tâche à laquelle on s’attelle fidèlement, dans la confiance et la sécurité que crée la promesse échangée.
Bernard Grebille
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Lecture proposée : 1ère Lettre aux Corinthiens, chapitre 13, versets 4 à 13.