Trop taillé

Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent.
Colossiens 3.21

Sur le conseil d’un ami paysagiste, j’avais entrepris de tailler les arbres fruitiers du jardin, alors que je n’y connaissais rien. C’était pour qu’ils portent plus de fruits et se développent mieux.

J’ai l’impression que ça a assez bien fonctionné, sauf pour un pêcher de vigne qui, depuis 3 ans, ne donne même plus une feuille. Mon épouse me dit qu’il ne reprendra plus et qu’il faut que je l’enlève, car je l’ai trop taillé. Pourtant, j’espère toujours qu’avec les racines qu’il a, il repartira.

Il y a peu de temps, assis sur un banc, je le regardais tout en pensant qu’il pouvait y avoir une similitude – genre de parabole – avec ce que l’on peut vivre dans l’éducation de nos enfants.

Nous “taillons” – nous reprenons – nos enfants par l’éducation que nous leur donnons. Combien de fois n’ai-je pas dit à l’un des miens « Il faut se comporter comme ça » ou au contraire « Ne dis pas ça, n’agis pas ainsi… » Et ce, pour leur bien, afin qu’ils soient meilleurs.

Mais voilà, à trop être repris, certains se découragent, voire meurent de l’intérieur et ne portent plus de fruits du tout. Certes, le “métier” de parents est difficile. On ne sait pourquoi, pour l’un la taille a été un bénéfice et pour l’autre un échec, alors que l’on pense avoir agi de la même manière.

J’entends encore cet adolescent dire à ses parents : « De toute façon, je n’ai jamais été assez bien pour vous, vous n’arrêtez pas de me faire des reproches ! »

Faisons attention à ne pas trop tailler, à être trop négatif ou trop répressif, de peur de décourager et de perdre nos enfants.

Bernard Delépine

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Lecture proposée : 2ème Lettre à Timothée, chapitre 2, versets 23 à 26.

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