J’écris ce qui suit de ma propre main.
Philémon 19
Des psychologues de renom pensent que les messages de vœux, pour le Nouvel An en particulier, révèlent parfaitement les sentiments de leurs auteurs à condition de bien les analyser. En effet, disent-ils, ils pourraient dire tout le contraire de ce qu’ils semblent exprimer au premier abord.
Je ne sais si les destinataires de nos cartes de vœux prendront le temps de lire entre les lignes. Mais ce sont bien certains détails qui trahissent le mieux nos caractères : telle parole prononcée comme “par inadvertance” ou tel mot manuscrit.
En ce sens, la courte lettre de l’apôtre Paul à Philémon est particulièrement intéressante. Elle révèle qui était l’apôtre dans l’intimité, tout différent de ce qu’il semblait être parfois dans son ministère public. Il est rare de trouver en si peu de lignes autant de cœur, de gentillesse, d’habileté pour parler d’un problème aussi grave que celui d’Onésime, l’esclave qui avait fui son maître chrétien Philémon. Paul aurait bien pu, comme à l’ordinaire, dicter sa lettre. Mais il préfère l’écrire de sa propre main. Ces quelques lignes concernent un simple et humble esclave, devenu par sa conversion un bien-aimé du Seigneur Jésus. Aussi l’apôtre Paul décide-t-il d’écrire lui-même à son sujet.
Demandons à Dieu de changer, si nécessaire, notre mentalité en cette fin d’année pour penser plus à tous les humbles, les petits et les exclus de la société. Soyons de ceux par lesquels ils entendront quelques paroles réconfortantes, même s’il s’agit de quelques lignes écrites à la hâte. Aimons-les en action et avec vérité, et laissons nos cœurs se remplir de l’amour de Dieu.
Albert Nouguier
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Lecture proposée : Lettre à Philémon.