Seulement avec nos mains vides

Avec quoi pourrai-je me présenter à l’Éternel ? Et avec quoi m’inclinerai-je devant le Dieu Très-Haut ? Irai-je devant lui avec des holocaustes, avec des veaux âgés d’un an ?
Michée 6.6

« Dieu dans la prière, demande un sujet libre qui se donne ; nous, nous préférons lui apporter des objets que nous lui offrons pour le rendre gentil et compréhensif. Mais c’est alors que nos mains sont vides, parce que trop remplies, et que nous entendons la grande voix nous répéter : Je déteste vos fêtes et vos sacrifices. Ce que j’aime, c’est un cœur qui se repent. » Ainsi s’exprimait l’historien et sociologue chrétien Jacques Ellul.
N’avons-nous pas souvent en effet une étrange conception de Dieu, croyant pouvoir nous le rendre favorable par nos bonnes œuvres, comme des cadeaux que nous lui apporterions ? Ce que Dieu attend de nous, c’est que nous nous donnions nous-mêmes à lui, de tout notre cœur et notre amour. Il peut nous le demander parce qu’il s’est donné lui-même à nous entièrement en offrant son Fils Jésus-Christ pour notre salut. Nous ne pouvons nous approcher de lui sincèrement que les mains vides. Vides, mais ouvertes et confiantes. Car tu ne désires pas que je t’offre un sacrifice. Je t’aurais offert des holocaustes, mais tu n’y prends pas plaisir. Le seul sacrifice qui convienne à Dieu, c’est un esprit humilié. Ô Dieu, tu n’écartes pas un cœur brisé et contrit1, reconnaît le roi David.
Que pouvons-nous lui offrir d’agréable si ce n’est la louange et la reconnaissance de notre cœur en réponse à son amour infini ?

Bernard Grebille

1 Psaume 51.18-19

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Lecture proposée : Livre du prophète Michée, chapitre 6, versets 6 à 8.

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