Jésus dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur à qui irions-nous ?
Jean 6.67-68
Certaines paroles de Jésus avaient paru dures à plusieurs de ceux qui le suivaient jusque-là. Ils l’abandonnèrent donc. Et Jésus n’avait rien fait pour les retenir. Il semble qu’il voulait plutôt laisser à ses disciples l’occasion d’en faire autant.
Il est vrai que tout ce qu’il demande de nous ne paraît pas au premier abord lumineux, logique, acceptable. Surtout quand on prend conscience que, de fait, il veut notre être tout entier.
On peut être tenté de prendre du recul, de la distance et, finalement, de tourner le dos. Mais, que restera-t-il si nous le gommons de notre existence ? Didier Decoin1 disait : « Si on m’enlève Jésus, tout s’effondre. Bien plus, tout perd son sens. »
C’est déjà ce que dit Pierre à la suggestion du maître : « Te quitter ? Mais pour quoi d’autre ? Où irions-nous ? C’est toi qui as les paroles de la vie éternelle ! »
Oui, Dieu demande tout. Mais il donne tout. Il est la seule réponse à toutes les questions d’aujourd’hui et à toutes les questions de demain. Sans lui, non seulement tout semble s’effondrer, mais tout perd sa signification.
Et quel sens y aurait-il à poursuivre une vie qui n’a pas de sens ?
« Seigneur, qui croire, sinon Toi ? À qui me fier sinon à Toi ? »
Richard Doulière
1 Écrivain et secrétaire de l’Académie Goncourt.
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Lecture proposée : Évangile selon Jean, chapitre 6, versets 60 à 69.