Je consomme donc je suis

Ceux qui veulent à tout prix s’enrichir s’exposent eux-mêmes à la tentation et tombent dans le piège de nombreux désirs insensés et pernicieux qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition.
1 Timothée 6.9

L’économiste Daniel Cohen dresse ce constat : « Nos sociétés souffrent d’une addiction à la croissance économique […] Les Français sont aujourd’hui trois fois plus riches qu’ils ne l’étaient en 1950, mais ce n’est pas cela qui les rend plus heureux. Ils sont plus malheureux aujourd’hui, car le taux de croissance est plus faible. La grande pathologie de notre société est qu’elle ne se satisfait pas de ce qu’elle a. […]. La consommation est comme une drogue… » Nous sommes poussés à acheter ce dont nous n’avons pas besoin. Chacun d’entre nous voit en moyenne 25 000 spots publicitaires par an ! L’expérience du vivant se réduit à l’euphorie liée à l’acte d’achat.
Dans sa sagesse, l’Ecclésiaste disait déjà la même chose voici 30 siècles : Qui aime l’argent n’en aura jamais assez, et qui se complaît dans l’abondance ne sera jamais satisfait de ses revenus. Cela encore est dérisoire.1 Nous ne trouvons pas le bonheur dans le fait de posséder toujours plus, bien au contraire. Car “l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de maux”. Pour s’y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligés beaucoup de tourments2, nous avertit l’apôtre Paul. La véritable richesse, source du vrai bonheur, se trouve dans une relation restaurée avec Dieu et avec les autres. La véritable foi en Dieu est, en effet, une source de richesse quand on sait être content avec ce qu’on a.3

Bernard Grebille

1 Ecclésiaste 5.9           2 1 Timothée 6.10           3 1 Timothée 6.6

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Lecture proposée : Livre de l’Ecclésiaste, chapitre 2, versets 4 à 11.

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