Bon maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ?
Marc 10.17
Dans les récits des autres évangiles nous découvrons que celui qui pose cette question à Jésus est jeune, pourtant déjà chef (de synagogue, sans doute). Sa valeur a donc été reconnue et ce n’est pas sans raison puisque Jésus ne le contredit pas lorsqu’il affirme qu’il a observé tous les commandements que Jésus rappelle. Et ce, depuis sa jeunesse. On pourrait d’ailleurs ajouter qu’il se préoccupe de l’essentiel et qu’il est loin de se reposer sur ses acquis comme si le ciel lui était dû.
De fait, Jésus n’a mentionné que cinq des dix commandements du décalogue. Il n’a cité ni le premier ni le dernier. C’est que, s’il les avait rappelés, le jeune homme n’aurait pu affirmer : « Je les ai tous observés ».
Mais tout ce qu’il avait pratiqué, n’est-ce pas déjà remarquable ? Jésus dit : Si tu veux être parfait… Comment ? Faut-il donc être parfait pour hériter la vie éternelle ?
Oui, si l’on se place sur le terrain du « faire » comme l’a fait le jeune homme : Que dois-je faire… ? À sa manière, Jésus a répondu : « L’impossible ». Qui pourrait être parfait ? La loi ne peut sauver personne, même pas celui qui pense très honnêtement avoir tout observé dès sa jeunesse.
Quelque chose vient tout changer : Jésus, l’ayant regardé, l’aima… de cet amour qui le conduira à la croix, là où la loi fait place à la grâce pour quiconque – pareil à quelqu’un qui se noie – saisit la bouée qu’est la foi. Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi.1
Richard Doulière
1 Éphésiens 2.8
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Lecture proposée : Évangile selon Marc, chapitre 10, versets 17 à 27.