Que sert-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ?
Marc 8.36
Que ça reste difficile : perdre pour gagner !
Dans ce passage1, Jésus raconte l’histoire de deux hommes pour nous aider à y voir plus clair. Un ouvrier agricole et un marchand de perles : les deux acceptent de tout perdre.
À première vue, c’est un miracle. L’un, trop pauvre sans doute pour perdre encore, l’autre riche et l’avarice des riches est pourtant proverbiale. L’ouvrier liquide tout et renonce au peu qu’il avait pu mettre de côté jusque-là. Le riche se sépare de toute la collection de merveilles lentement acquise.
Mais ce qui frappe dans les deux cas est leur quasi-extase de tout perdre. Ils ne sont pas tristes, ils sont fiévreux. Pour eux, ils ne perdent rien. Bien au contraire, ils ont fait une évaluation prudente. Ils vont être gagnants sur toute la ligne. Ce qui frappe n’est pas leur folie, mais leur sagesse ! Leur perte est un investissement.
Jésus nous dit que ce trésor est son royaume. Il faut donc tout vendre pour acquérir le salut ? Non, le salut ne peut s’acheter. Mais Jésus nous communique trois vérités fondamentales :
* Aucun disciple ne peut posséder deux trésors. Il faut choisir. Le cœur ne tolère aucune concurrence.
* Jésus est le trésor inestimable. Pas un message, ou une doctrine, mais lui. Judas n’a jamais pu savourer cela et a tout perdu pour n’avoir rien voulu perdre.
* La joie balaie tout. Découvrir le Messie change tout. Ce n’est pas une histoire triste faite de sacrifices sans fin. « Joie, joie, pleurs de joie », comme le découvrit Blaise Pascal.
Egbert Egberts
1 voir la lecture proposée
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 13, versets 44 à 46.