Souci de grandeur

Il s’éleva aussi parmi eux (les disciples) une contestation : lequel d’entre eux devait-il être considéré comme le plus grand.
Luc 22.24

La contestation des disciples fait suite à un moment au cours duquel Jésus leur révèle que l’un d’entre eux va le trahir. Consternés, ceux-ci se regardent, s’interrogent : qui, parmi eux, est capable d’une telle traîtrise ! Le cœur humain n’est pas à une contradiction près. Il est si versatile, si peu fiable que, d’une seconde à l’autre, il peut faire preuve de deux attitudes totalement contraires, sans que cela ne le gêne le moins du monde.
Il vous est peut-être arrivé qu’un ami, soupçonné de mensonge ou d’une attitude peu correcte, vous dise : « Tu me connais pourtant ! » Propos bien ambigu ! Oui, je te connais ! Mais je me connais aussi ! Je sais à quel point mon cœur peut être fourbe, tortueux, peu fiable ! J’aimerais avoir en toi une confiance aveugle ! Mais, à cause de ce que je suis, je ne le puis !
L’homme étant ce qu’il est, la question se pose : où et quand est-il le plus honnête avec lui-même ? Je ne connais qu’une seule réponse : lorsque son cœur est face à Dieu. Inutile ici de chercher à jouer ou à cacher quoi que ce soit ! Il sait ! Je n’ai besoin ni de le convaincre de ma bonne foi, ni à chercher à me justifier. Je peux être ce que je suis devant Lui ! Coupable, il me pardonnera ! Innocent, il saura faire paraître mon bon droit !
Que Dieu soit votre refuge plutôt que votre juge !

Gilles Georgel

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Lecture proposée : Livre du prophète Jérémie, chapitre 17, versets 5 à 10.

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