N’imite pas le mal, mais le bien.
3 Jean 11
Du temps de Louis XIV, de nombreux croyants furent persécutés et massacrés durant les guerres de religion.
À titre d’exemple, écoutons ce qui arriva à la famille De Lavarienne. Le père, chef d’une troupe de huguenots, est fait prisonnier et condamné à mort. Tous ses biens sont confisqués. La veuve et son fils Antoine trouvent refuge dans une maison du Jura. La mère s’efforce d’entretenir la foi du père chez son fils : il n’arrivait pas à pardonner au meurtrier.
Un soir d’hiver, par un temps exécrable, on frappe à leur porte. Un homme richement vêtu, trempé par la pluie, demande l’hospitalité. Madame De Lavarienne blêmit, car elle reconnaît le responsable de la mort de son mari, un certain M. Bailet. Elle l’accueille pourtant sans montrer son émotion. Mais Antoine, ignorant tout, cause aimablement avec lui. On lui sert le repas et, selon son habitude, Antoine lit à haute voix un chapitre de la Bible.
Le lendemain, après le petit déjeuner servi par Mme De Lavarienne, le visiteur remercie. Antoine le raccompagne à la porte. L’homme en profite pour s’informer du nom de son hôtesse. À l’ouïe de celui-ci, son visage trahit de l’étonnement et du remords. Mais Antoine ne remarque rien.
Sa mère finit par lui apprendre la vérité. Antoine s’insurge :
– Tu savais, et pourtant tu l’as accueilli ? Il est assez puissant pour nous jeter en prison.
– Je ne pense pas qu’il le fera. Nous lui avons sauvé la vie.
Charles Rick
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Lecture proposée : Lettre aux Romains, chapitre 12, versets 17 à 21.