Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel.
Habakuk 3.18
Aumônier dans une prison, j’ai reçu, comme les autres employés, un petit mot sympa du directeur pour la nouvelle année. Outre le mot personnel, toutes les cartes avaient la même épigraphe : « Prenons le temps de regarder le monde et de le trouver beau. »
Quelques jours après, je le rencontre au tribunal à l’occasion de vœux. Je l’ai remercié tout en soulignant que l’épigraphe choisie n’était tout de même pas banale dans un milieu carcéral.
« Justement, les gens s’arrêtent souvent à ce qui est ou paraît négatif. Dans ces situations d’enfermement, de voisinage imposé où les histoires de chacun sont tellement différentes, où le personnel aussi est confronté à des situations difficiles… il peut, il doit y avoir du beau. En tant que pasteur, vous en savez quelque chose – non ? »
En effet, cela peut paraître surprenant, mais il y a du beau aussi en prison : des prises de conscience salvatrices, des personnes qui changent de vie et qui n’ont plus la même mentalité à leur sortie qu’à leur entrée. Et il y aussi des surveillants et des acteurs sociaux pleins d’humanité.
Je pense à ces détenus qui ont dit : « J’ai trouvé la vraie liberté en prison ; j’étais pédophile… jusqu’au moment d’arriver en prison ; je voulais en finir avec la vie ; ma vie a changé en prison ; j’ai compris pourquoi ma vie a foiré et ça va changer. »
Êtes-vous en difficulté ? Arrêtez-vous un moment afin de voir aussi les belles choses que vous vivez. Non, les bontés de Dieu ne sont pas épuisées. Elles se renouvellent chaque matin !
Bernard Delépine
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Lecture proposée : Lamentations de Jérémie, chapitre 3, versets 19 à 26.