Je suis Jésus que tu persécutes.
Actes 26.15
Rien ne pouvait satisfaire mon âme. J’ai essayé de chercher le repos par les moyens qu’offrent les religions de l’Inde […] Puis j’ai lu l’Évangile […], mais je haïssais les chrétiens.
Je me rappelle le jour où j’ai jeté au feu une Bible arrosée de pétrole, et l’ai brûlée. Je pensais faire mon devoir en obéissant à ma religion, mais cela ne me fit aucun bien à moi-même. Finalement je résolus de mettre fin à ma vie ; cependant, avant de commettre le suicide que je méditais, je voulus passer un moment en prière. Après une heure et demie de prière, tout à coup m’apparut quelque chose de merveilleux. C’était le 18 décembre 1904 ; il y avait deux jours que j’avais brûlé la Bible. Je vis apparaître la face glorieuse du Christ vivant. Il me dit : « Jusqu’à quand continueras-tu à me persécuter ? Je suis mort pour toi, je suis le Sauveur du monde. » Je restai stupéfait. J’avais l’habitude de penser qu’il était mort, et voici, il était devant moi, c’était sa voix et je le sentais me pénétrer de part en part comme un courant divin. Et je lui consacrai ma vie. C’est là que se trouve la paix, la joie vivante. Quand j’allai vers mon père, il était encore nuit ; c’était de grand matin. Je lui déclarai que j’étais chrétien. Il me dit : « Ce n’est pas possible, avant-hier tu brûlais la Bible » ; je lui répondis : « J’ai vu le Christ ; il est vivant. Il m’a donné cette paix que nul autre ne peut donner. Je le persécutais parce que je ne le connaissais pas. Maintenant je le connais ; il n’est pas quelqu’un qui me soit étranger. »
Sundar Singh
Extrait de « Par Christ et pour Christ », Éd. La Concorde, Lausanne, 1938
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Lecture proposée : Actes des Apôtres, chapitre 22, versets 6 à 16.