Les eaux m’environnaient et menaçaient ma vie, l’abîme m’enserrait ; tout autour de ma tête, les algues s’enlaçaient.
Jonas 2.6
La langue bretonne dispose de 186 mots différents pour nommer les algues. Nombre de ces algues se révèlent fort utiles en pharmacie et en gastronomie, mais d’autres étouffent la vie. Les vertes ne sont pas les seules à menacer notre vie. Lorsque les algues commencent à s’enrouler autour de notre tête, c’est le cauchemar ! C’est ce qui arriva à Jonas au fond de la mer puis dans le ventre d’un énorme poisson. On peut imaginer la détresse extrême du prophète dans l’obscurité et l’oppression des profondeurs, la tête entourée de ces algues visqueuses. Prisonnier des profondeurs de l’angoisse, il ne disposait pas du matériel de sécurité moderne, trappes et autres pour regagner la surface. Cependant, dans cette situation désespérée, Jonas a eu recours au seul moyen de secours efficace : Quand je désespérais de conserver la vie, je me suis souvenu de toi, ô Éternel, et ma prière est montée jusqu’à toi, jusqu’à ton Temple saint.1
Sa prière, telle une balise, est montée vers la surface et son signal a été perçu jusque dans les cieux. Quelles que soient les angoisses qui enlacent et engluent notre pensée, Dieu peut nous en délivrer. La prière est un moyen de secours donné par Dieu et adapté à toutes nos détresses.
Alain Monclair
1 Jonas 2.8
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Lecture proposée : Livre du prophète Jonas, chapitre 2, versets 1 à 8.