Ainsi parle le Très-Haut : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté ; mais je suis avec l’homme contrit et humilié.
Ésaïe 57.15
« De tous les animaux qui s’élèvent dans l’air, qui marchent sur la terre ou nagent dans les mers, de Paris au Pérou, du Japon à Rome, le plus sot animal, à mon avis, c’est l’homme. »
Cette déclaration peu flatteuse de Nicolas Boileau est, hélas, fort réaliste. Car aucun animal ne prétend être autre chose que ce qu’il est, alors que l’homme est pourri de prétention et d’orgueil. Y a-t-il plus grande sottise que de vouloir s’établir au-dessus de Dieu ? C’est ce qui a perdu Lucifer qui voulait s’asseoir au-dessus des étoiles de Dieu1. C’est aussi ce qui empêche l’homme d’accepter sa place vis-à-vis de Dieu et des hommes.
On peut citer Luther : « Pour tout dire en bref : cherchons les honneurs et vantons-nous quand cela nous chante. Mais dans la Bible, la gloire appartient à Dieu seul ; comme il est écrit : Il résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. À lui la gloire dans tous les âges. »
Acceptons de n’être rien d’autre que ce que nous sommes : une créature sortie merveilleuse des mains de Dieu, mais séparée de lui par sa propre obstination. Si nous voulons rendre la gloire à qui seul la mérite, alors, c’est le cœur contrit que nous allons à Lui. Et il nous accueille, bras ouverts, car il ne dédaigne pas un cœur brisé et contrit2.
Le poème de Boileau : http://www.professeurphifix.net/poesie/de_tous_les_animaux.htm
Richard Doulière
1 Ésaïe 14.13-14 2 Psaume 51.19
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Lecture proposée : Livre du prophète Ésaïe, chapitre 57, versets 14 à 21.