Le tabouret

Je garde ta parole tout au fond de mon cœur pour ne pas pécher contre toi.
Psaume 119.11

En 1686, les dragons de Louis XIV sévissaient contre les protestants.
Un château était habité par une noble famille dont les ancêtres avaient embrassé la foi évangélique. Le père ne se berçait pas d’illusions sur ce qui les attendait. Il se préparait donc en silence à émigrer en Amérique. Mais il fallait d’abord déjouer les perquisitions qui pouvaient se produire d’un moment à l’autre. Il fit disparaître tous les livres suspects d’hérésie. Mais la Bible, la Bible où ses aïeux avaient inscrit leur nom de leur propre main, et dans laquelle il puisait chaque jour, à leur exemple, sa nourriture spirituelle et celle de sa famille, comment la dérober aux recherches de l’adversaire et continuer, sans danger d’être surpris, à la lire au culte familier journalier ?… Après avoir bien réfléchi, il décida du moyen suivant :
Dans la grande salle du château se trouvaient plusieurs tabourets. Il prit celui qui frappait le moins les regards, le retourna sur le dos, le dégarnit d’une partie de sa bourre qu’il remplaça par le précieux volume. Il fixa de nouveau la planche de dessous. Quelque temps après, une perquisition eut lieu, mais en vain. Nul ne se douta, en sortant qu’il était passé si près du trésor de la maison…
À peine huit jours plus tard, la famille put enfin s’embarquer pour le Nouveau-Monde.
Laissez donc désormais à ce livre sacré la place qui lui revient dans votre foyer, dans vos affections, ou rendez-la-lui. Et ce qu’il était pour ces chrétiens, il le sera pour vous : une source inépuisable de lumière, de justice, de consolation et de liberté.

François-Jean Martin d’après un récit du 17ème siècle.

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Lecture proposée : Psaume 119, versets 7 à 28.

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