L’avare de Marseille

Il était méprisé, abandonné des hommes… et nous n’avons fait aucun cas de sa valeur.
Ésaïe 53.3

Un homme était la risée de tout Marseille : il ne vivait que pour l’argent. Il amassait, thésaurisait et accumulait. On savait qu’il était très riche, mais vivait chichement. Dans les rues, les gamins se moquaient de lui ; lorsque son nom était mentionné parmi ses collègues de bureau, ce n’était que pour le tourner en dérision. Lorsqu’il mourut, personne ne suivit son cercueil. Son corbillard ne suscita que des quolibets.
Mais l’atmosphère changea du tout au tout lorsque son testament fut connu dans la ville. « Depuis mon enfance, y disait-il, j’ai remarqué que les pauvres ont beaucoup de difficulté à se procurer de l’eau potable. J’ai vu que l’eau, ce don de Dieu, est très chère. J’ai fait le serment devant Dieu que je vivrais pour un seul but : amasser autant d’argent que je pourrais. À présent, je le donne à la ville à une seule condition : que l’on construise un aqueduc depuis les lacs, là-bas au-delà des collines, pour amener l’eau dans la ville. »
Lorsqu’ils boivent l’eau pure et fraîche, les pauvres de la cité doivent se dire : « Si l’on avait su ! Nous l’avons mal compris et méprisé. Mais il a fait tout cela pour nous ! »
Jésus fut comme lui méprisé et mal compris. Lorsqu’il était en croix, les prêtres disaient : « Qu’il descende de la croix et nous croirons en lui. » Mais il y est resté à cause de nous, pour nous sauver.

Alfred Kuen

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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 4, versets 22 à 30.

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