Les plus malheureux des hommes

Les femmes qui étaient venues de la Galilée avec Jésus accompagnèrent Joseph (d’Arimathée), virent le sépulcre…
Luc 23.55

Une toile remarquable du peintre Eugène Burnand représente les onze apôtres – les douze moins Judas –, le jour du « Samedi saint ». Leurs visages disent toute leur immense détresse faite d’incompréhension, d’interrogation, de déception, de désespoir.
Les évangiles mentionnent la démarche, la veille au soir, de Joseph d’Arimathée et de Nicodème réclamant le corps de Jésus et celle des femmes les accompagnant pour voir où on le mettait, mais rien de la manière dont se passa ce fameux « samedi saint ». La toile d’E. Burnand peut combler le vide, tant elle est expressive1. Les apôtres attendent, mais ne savent manifestement pas quoi.
Ils ont oublié les promesses de résurrection. Dès lors, ayant tout laissé pour le suivre, ils ont tout perdu maintenant. C’est ce que dit Paul à sa manière : Si l’objet de notre espérance ne concerne que le présent, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes2. Malheureux, ils le furent, les onze, en cette veille de Pâque. Et c’est ce que nous sommes si nous ne croyons pas, au-delà des apparences, à la victoire finale de Jésus sur le mal, la mort et Satan, leur auteur !
Mais, Dieu soit béni, les onze en eurent la preuve le lendemain. Nous pouvons y croire.

Richard Doulière

1 Musée E. Burnand, Moudon, Suisse           2 1 Corinthiens 15.19

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Lecture proposée : Évangile selon Luc, chapitre 23, versets 50 à 56.

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