Si le méchant abandonne sa mauvaise conduite, sa perversité passée ne causera pas sa perte.
Ézéchiel 33.12
Adoniram Judson (1788-1850), l’illustre missionnaire américain, était fils d’un pasteur.
À l’université, il fit la connaissance d’un jeune homme brillant, plein d’esprit et résolument agnostique qui se nommait E. Il se lia d’amitié avec lui et bientôt, renonça à toutes ses croyances et devint aussi sceptique que son ami. À 20 ans, il annonça à sa famille qu’il avait abandonné toute foi chrétienne. Il se joignit à une troupe d’acteurs et parcourut le pays à la recherche de la gloire et des plaisirs.
Un soir, il s’arrêta dans une auberge de campagne. L’aubergiste lui dit qu’il avait dû le placer dans une chambre contiguë à celle d’un jeune homme malade qui ne passerait probablement pas la nuit. « Pas de problème ! Cela ne me dérange pas ».
Mais la nuit, il ne dormit guère. De temps en temps des soupirs venaient de la chambre du malade, et des râles désespérés. Judson ne put s’empêcher de penser à cet homme séparé de lui par une mince cloison. « Voilà un esprit immortel sur le point de passer dans l’éternité. Y est-il préparé ? » Puis il eut honte de ces sentiments de faiblesse. « Que penserait de moi mon ami E. ? »
Le lendemain matin, il demanda à l’aubergiste des nouvelles de son voisin de chambre.
– Il est mort. – Savez-vous qui c’était ? – Oui, un jeune homme de l’Université qui s’appelait E. ».
Judson fut complètement abasourdi. Renonçant à tous ses projets, il tourna la bride de son cheval vers la maison et changea complètement de vie.
Alfred Kuen
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Lecture proposée : Livre du prophète Ézéchiel, chapitre 33, versets 11 à 19.