Il en est du royaume des cieux comme d’un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Matthieu 18.23
Voilà que Dieu va régler ses comptes avec nous. C’est terrifiant ! Tout à coup, la somme incalculable que nous lui devons nous prend à la gorge.
Dieu seul peut nous délivrer de la dette de nos péchés !Habituellement, cela ne nous fait pas perdre le sommeil. Nous nous accommodons si bien de notre ignorance facile. Mais là, toute excuse est exclue, et nous le savons. Nous l’avions toujours su. Car aucun homme ne peut racheter un autre. Aucun ne saurait payer à Dieu sa propre rançon. Car le rachat de leur vie est bien trop coûteux. Il leur faut, à tout jamais, en abandonner l’idée.1 S’il n’y a que la justice, nous serons perdus.
Dans la parabole2, l’esclave désespéré, demande la patience du roi, il reçoit la compassion. Pour sa dette phénoménale, il demande un délai, et il en reçoit la remise : totalement inattendu ! Oh, la générosité de Dieu ! Elle n’a d’égal que… la mesquinerie de l’homme.
À peine sorti de la présence de Dieu, la “vraie” vie reprend ses droits. Il saisit son compagnon :
– Tu me dois 100 deniers. Les bons comptes…
– Patience, je ne peux pas…
Bien sûr, c’est dérisoire dès que l’on compare. Mais l’homme – et nous sommes cet homme – devient sourd et aveugle. À quoi ? À l’exigence de Dieu : Ne devais-tu pas… ? Le pardon reçu contient une exigence : devenir généreux comme Dieu. Sinon le pardon reçu deviendrait un déni de la grâce ! Dieu demande-t-il l’impossible ? Certainement pas ! Si nous recevons son pardon, il vient habiter en nous !
Egbert Egberts
1 Psaume 49.8,9 2 voir la lecture proposée
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Lecture proposée : Évangile selon Matthieu, chapitre 18, versets 21 à 35.