De loin l’Éternel se montre à moi : je t’aime d’un amour éternel ; c’est pourquoi je te conserve ma bonté.
Jérémie 31.3
Je faisais remarquer à ma petite-fille de quatre ans que cette jeune femme sur la photo était ma fille ; elle répliqua qu’il s’agissait de sa maman.
– Oui, mais c’est ma fille.
– Ça, c’est ma maman.
Histoire de la taquiner un peu, j’insistais et poursuivais le dialogue de sourds.
Finalement, elle réfléchit quelques secondes, puis rayonnante s’écria :
– On partage !
Sagesse d’une enfant qui nous rappelle plusieurs choses.
D’abord, le bonheur de pouvoir être à plusieurs pour aimer la même personne sans qu’aucun en éprouve la moindre jalousie ou cherche à revendiquer une quelconque exclusivité.
Le bonheur pour chacun aussi de pouvoir aimer sans qu’il ait à choisir un objet unique de son amour : aimer ses parents n’est en rien incompatible avec l’amour que nous voudrions porter à nos frères, nos sœurs ou toute autre personne.
L’amour peut prendre bien des formes, mais quand il est authentique il n’est pas possessif.
En repensant à l’amour que porte le Sauveur à chacun de ses enfants, je ne peux que m’étonner et me réjouir qu’un don à ce point partagé garde pour quiconque en est l’objet la totalité de sa perfection. Et qu’il n’est jamais tributaire des mérites – réels ou supposés – de celui ou celle sur qui il se porte.
Et puis, c’est un amour qui ne demande qu’à être partagé.
Claude Siefert
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Lecture proposée : Lettre aux Éphésiens, chapitre 2, versets 4 à 7.