Croiser les bras

La paresse fait tomber dans l’assoupissement, et l’âme nonchalante éprouve la faim.
Proverbes 19.15

Un agriculteur donna à son fils une propriété de rapport. Ce dernier voulut l’exploiter lui-même, mais n’avait apparemment pas l’âme au travail. Il préférait aller à la pêche ou à la chasse. Au bout de quelques années, il se trouva fort endetté et fut dans l’obligation de vendre la moitié de ses terres. Il loua le reste à un fermier avec lequel il établit un bail pour un certain nombre d’années. À l’expiration du bail, le fermier demanda au propriétaire s’il voulait lui vendre la propriété restante que lui cultivait.
– Quoi ! dit l’agriculteur surpris, vous voulez rire ? Quand je travaillais mes terres, je n’avais aucun emprunt à rembourser, et je n’ai pas pu m’en sortir. Et vous, vous espérez y arriver en faisant des emprunts pour acheter la ferme. Ce n’est pas sérieux !
– Si, bien sûr, répondit le fermier, la différence entre vous et moi c’est que, quand dans la matinée, vous partiez à la chasse ou à la pêche, laissant vos terres à l’abandon, moi, j’étais debout depuis l’aube jusqu’à la nuit en travaillant d’arrache-pied !
L’homme qui passe son temps à croiser les bras ou à dormir risque fort, un jour ou l’autre, de se retrouver dans le besoin.
Il en est de même pour celui qui passe sa vie en vivant comme bon lui semble sans se préoccuper de son âme. Viendra le jour où il devra faire le bilan et rendre des comptes. Là, l’avenir de l’âme est en jeu.
Prenons-en soin aujourd’hui, car demain ne nous appartient pas. Rappelons-nous : la paresse fait tomber dans l’assoupissement, et l’âme nonchalante éprouve la faim.

Albert Nouguier

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Lecture proposée : Livre des Proverbes, chapitre 6, versets 6 à 11.

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